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 Carcem Absque Muri

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Baâl
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Baâl


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MessageSujet: Carcem Absque Muri   Carcem Absque Muri Icon_minitimeMer 9 Juil - 12:33

Voilà, le tant attendu fluff que je voulais écrire, mais n'avais jamais commencé. J'vous donne la première scène, histoire de vous donner l'eau à la bouche et de laisser libre cours à plein de spéculations sur la suite ^^
(DT, toi qui connais quelques trucs sur le fluff, tu te tais ou je te cruxifie)



Les portes s’ouvrirent enfin après une longue attente. Les deux gorilles, bien parés dans leur uniforme de la Schola Progenium, poussèrent leur invité hors de l’ascenseur et l’invitèrent poliment à continuer alors qu’ils demeuraient sur ses talons. L’homme avança sans discuter, piétinant un somptueux tapis de ses bottes salles et brunies par le temps et la crasse. Ses yeux s’attardèrent sur la décoration qui se constituait principalement de tableaux. Chacun d’eux présentait un champ de bataille différent des autres et dévasté, mais tranquille, à l’aube souvent, ou encore au crépuscule. Tout tableau portait également un nom, sûrement celui du lieu ou du monde peint sur la toile, et une date. Trois lustres d’or pendaient du plafond, présentant sept bougies à leurs extrémités dont pendait de fines chaînes d’argent se terminant par un petit ovale de cristal originaire de quelque planète exotique. Une petite tape dans le dos coupa cependant le personnage tant attendu de la contemplation qu’il abandonna à la richesse des lieux. Après tout, s’il était convié ici et en si bonne compagnie, l’idée même d’admirer de belles choses devenait superflue et stupide. Des pensées bien plus importantes que toute œuvre d’art allaient manifestement et très rapidement occuper son esprit.

Son ‘escorte’ le dépassa lorsqu’ils arrivèrent devant une grande porte noire, habillée de nombreuses lignes rouges et ondulantes réalisant de complexes dessins à la signification mystérieuse. Les deux battants s’écartèrent, et le duo désormais immobile intima à son protégé de s’avancer dans la nouvelle salle qui s’ouvrait à lui. Tout un étalage de magnificence se présentait à nouveau : de l’immense baie vitrée donnant une vue imprenable sur le spatioport, partiellement dissimulée par de longs rideaux rouges, à l’imposant fauteuil de cuir sombre situé devant un bureau sculpté, en passant par le luxe pompeux du mobilier taillé dans un bois extraterrestre importé sous ordre son propriétaire. Ce dernier ne tarda pas d’ailleurs à interpeller celui qu’il avait quémandé.

« Comment s’est passé le trajet, Monsieur Egret ? »
« Très bien, je vous en remercie. »
« Vous vous demandez sûrement pourquoi… »
« Je vous ferrez cependant remarquer que si mon humble travail me rapportait plus, je paierais avec plaisir des leçons de bonne conduite à vos laquais. »
« Certes. »

Le plus grand, et sûrement le plus stupide, des gorilles gloussa doucement alors que son maître se levait de son siège et se dirigeait vers une étagère, caressant de ses doigts fins et allongés la texture de son bureau. Contrairement aux ‘bibelots’, dont on raconte que leur uniforme s’est fondu dans leur peau, cet étrange individu était quant à lui vêtu d’un élégant ensemble rouge et blanc qui attestait probablement d’un certain goût pour la mode classique. Les portes se refermèrent tandis que le seigneur de ces lieux revenait vers son hôte avec deux coupes remplies d’un liquide rougeâtre et très certainement alcoolisé. Le curieux quidam reprit alors de sa voix claire et posée.

« Un verre de vin ? »
« Non merci. »
« Vous préférez l’amasec dans la flotte civile ? »
« Je préférerez surtout savoir ce qui m’amène chez vous. »
« Vous manquez également de manières, cher ami. »
« C’est que je n’en ai plus besoin à présent. Car il y’a deux issues possible à cette visite. La mort, ou un travail en collaboration avec votre… organisme. »
« Je vois que vous voyez très bien. »
« C’est grâce à ce genre de qualités que je suis capitaine. »
« Je tend à vous croire. Sinon, vous ne seriez pas ici. »
« Dois-je comprendre que je suis ici car mes aptitudes vous intéressent ? »
« Voyez cela comme bon vous semble, la finalité restera la même, car Nous en avons décidé ainsi. »
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Carcem Absque Muri
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